Un nouveau festival à Aurignac, qui conjugue sciences et cinéma
C’est bien à la préhistoire, et notamment à l’époque aurignacienne il y a environ 35000 ans, que les premières représentations animales, composées, structurées, maitrisées, apparaissent au plus profond des grottes, comme si, depuis les origines, l’homme faisait son cinéma...
Selon le préhistorien Marc Azema « Bien avant Édison et les frères Lumière, les parois des cavernes et les objets décorés par les artistes paléolithiques témoignent de la mise en place de processus, graphiques, techniques et narratifs caractéristiques d’une véritable “préhistoire du cinéma”». Dans ces conditions, quel meilleur choix qu’Aurignac, cité éponyme de l’aurignacien, pour imaginer ce festival dédié à l’image et aux sciences, dans une Région où le cinéma et l’audiovisuel bénéficient d’un vrai dynamisme.
Il ne s’agit pas de déclarer, comme Godard, que le cinéma peut tout mais, qu’avec lui, tout peut être possible, il suffit d’essayer, notamment dans des pratiques de recherches, simples segments ou films complets, comme dans celle de Jacques Lombard qui, faisant du réel une référence tangible, précise qu’il a toujours considéré que l’image, comme outil de construction du réel dans l’écriture de l’anthropologie, est un élément stratégique pour tenter une mise en forme des représentations spécifiques aux sociétés étudiées.